On a si vivement reproché à M. Edmond Biré d’avoir, dans ses deux volumes sur Victor Hugo après 1830, manqué de respect à une illustre mémoire, qu’il me prend envie de le défendre un peu, — pour commencer.
Ses deux volumes abondent, j’en conviens, en anecdotes qui nous montrent un très petit homme dans un très grand poète. Mais puisqu’elles sont véridiques, ne serait-il pas assez plaisant que l’on s’en prît à M. Biré? La faute en est à Hugo, d’abord, et ensuite à l’indiscrétion ou à l’intempérance de quelques-uns de ses admirateurs.
Il va sortir de vous un livre ce mois-ci,
lui disait un jour M. Vacquerie.
Une nature encor dans votre tête est née
Et le printemps aura son jumeau cette année.
Ici-bas et là-haut vous serez deux Seigneurs...
Le bon sens français ne s’accoutume point aisément à ce genre d’hyperboles; il cherche l’homme sous le dieu; et quand il l’y trouve, je