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LE
CONGRÈS VITICOLE
DE MONTPELLIER

Décidément la mode du jour est aux congrès. Depuis que les communications sont devenues aussi rapides et faciles que peu coûteuses, ceux que sollicitent les mêmes préoccupations, les mêmes intérêts éprouvent des besoins aussi urgens que périodiques de se réunir en meeting pendant quelques jours et de se communiquer leurs idées, sans grandes chances d’ailleurs de convertir leurs adversaires. Le congrès de viticulture qui vient de s’assembler à Montpellier du 2 au 17 juin dans les locaux de l’école d’agriculture de cette ville[1] a ressemblé à toutes les réunions antérieures du même genre. Mais, s’il n’a pas donné au point de vue pratique tous les résultats qu’on était en droit d’en attendre, du moins a-t-il permis à ceux qui ont écouté le résumé des rapporteurs et les objections qu’ont soulevées leurs textes de se rendre un compte assez exact de l’état des diverses branches de la viticulture dans le Midi et en France en général. Analysons impartialement les divers sentimens exprimés ; c’est tout ce que nous pouvons faire en l’absence d’une entente complète et sans arrière-pensée

  1. M. Jamme, président de la Société d’agriculture de l’Hérault, a dirigé les séances du congrès. Dans notre travail, forcément très succinct, nous avons dû omettre les noms de plusieurs agronomes distingués, auteurs d’excellens rapports : MM. Cazeaux-Cazalet, Giret, Foex, A. Laurent, Lagatu, Chauzit, Pastre, Prillieux, V. Mayet, Gastine, Houdaille.