d’histoire naturelle, suivant qu’ils se destineront à enseigner les lettres ou les divers genres de sciences. Les aspirans, outre ces leçons, auront, dans leur pensionnat, des répétiteurs choisis parmi les plus anciens et les plus habiles de leurs condisciples, soit pour revoir les objets qui leur seront enseignés dans les écoles spéciales ci-dessus désignées, soit pour s’exercer aux expériences de physique et de chimie et pour se former à l’art d’enseigner. » La ressemblance est frappante ; c’est la même pensée, exprimée presque dans les mêmes termes. L’enseignement est donné hors de l’Ecole ; mais, afin que rien n’en soit perdu pour ceux qui seront plus tard chargés d’instruire la jeunesse, on institue ces conférences dans lesquelles des élèves d’élite s’appliquent à répéter et à compléter le cours, à expliquer aux attardés ce qu’ils n’ont pas compris, et, en revanche, à chercher avec d’autres, plus avancés, quelles conséquences impliquent les doctrines exposées par le maître.
Dans le règlement de 1810, la même institution reparaît, mais développée et perfectionnée. C’est aux facultés des lettres et des sciences, qui viennent d’être créées, qu’est maintenant rattachée l’Ecole. Voici les principaux des articles qui ont trait à cette matière.
« Outre les leçons des professeurs île faculté, il y a des conférences dont le conseiller, chef de l’Ecole, détermine le nombre, la durée, l’objet et le mode…
« Dans ces conférences, les élèves de la faculté des lettres expliquent et analysent les auteurs classiques et répondent aux difficultés qu’ils se proposent les uns aux autres. Ils lisent leurs compositions, telles que traductions, discours, descriptions, récits historiques, pièces de vers latins, commentaires, questions de philosophie, de grammaire et d’histoire.
« Dans la section des sciences, les élèves discutent les principales difficultés des leçons précédentes ; ils comparent les diverses méthodes de solution ; ils lisent leurs compositions ou font leurs rapports sur des compositions déjà présentées ; ils répètent les expériences de physique et de chimie. »
Si le règlement de 1810 entre dans plus de détails, il ne change rien à ce qui a été établi par le décret. C’est toujours le même mode d’enseignement familier et mutuel, bien plus fécond que le cours doctrinal ou du moins son complément nécessaire ; c’est celui même qui a fait, pendant tout ce siècle, l’originalité de l’Ecole, celui que nous ont emprunté successivement, dans ces dernières années, d’abord l’Ecole des hautes études, puis, après elle, toutes les facultés des sciences et des lettres. La