Cette partie de la terre que nous habitons se place d’une manière si maladroite, — il faut en convenir, — pour recevoir la lumière du soleil, que nous y voyons plutôt trop pendant quelques mois de l’année, tandis que pendant d’autres mois nous sommes, seize heures sur vingt-quatre, plongés dans l’obscurité. Ce manque d’équilibre est d’autant plus choquant que la constitution physique de l’homme ne lui permet pas de se plier à cette distribution intermittente de l’éclairage naturel. Ses besoins de sommeil sont réguliers ; il ne saurait, comme certains animaux, faire en hiver des provisions de vie pour l’été, et la longueur des nuits dans la saison noire est presque double du temps nécessaire à son repos.
Les êtres civilisés ont dû prendre, de vieille date, le parti de se passer d’un astre qui s’allume et s’éteint sans nul souci de
- ↑ Voyez la Revue des 15 juillet et 1er octobre 1894, 1er janvier, 15 mars. 15 juin, 1er septembre et 1er décembre 1895, et 1er mars 1896.