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A 1 309 millions de francs, ainsi répartis :


Francs
Dette publique 161 000 000
Frais de régie, etc. 309 000 000
Dépenses militaires 663 000 000
Dotations impériales 28 000 000
Autres dépenses 148 000 000

Enfin les budgets de 1813, de 1814, de 1815, avec les événemens de tous genres, invasions, révolutions, qui remplirent les deux dernières années s’élevèrent, en dépenses :


Francs
En 1813 à 1 4760 009 000
En 1814 à 906 000 000
En 1815 à 1 000 000 000

Et en recettes ordinaires et extraordinaires :


Francs
En 1813 à 1 301 000 000
En 1814 à 791 000 000
En 1815 à 944 000 000

En récapitulant toutes les dépenses ordinaires et extraordinaires depuis le 23 septembre 1800 jusqu’au 31 décembre 1815, on trouve le total de 15 milliards 293 millions, ainsi répartis :


Millions
Dette publique 1 846
Dotations impériales 326
Frais de régie, remboursemens, etc 3 421
Dépenses militaires 7 584
Autres dépenses 2 116

Telles furent, en quinze années, les dépenses de Napoléon Ier. Régime de guerre s’il en fut, puisque les dépenses militaires représentent à elles seules la moitié du total. Les tableaux budgétaires suffiraient à caractériser cette époque aux yeux des érudits futurs, tous les autres élémens de l’histoire vinssent-ils à disparaître. Régime d’économie en même temps, à coup sûr, puisqu’un tel maître, n’ayant qu’à vouloir, animé du goût d’administration le plus vif et le plus puissant qui se fût manifesté depuis l’Empire romain ; possédant au plus haut degré le sentiment des conditions nécessaires de la grandeur d’un peuple ;