approximative, — très approximative, si l’on veut ; — elle n’est pas absolue. Et on le conçoit bien maintenant. Si une force est capable d’entamer l’atome, — force électrique nécessairement, — elle en détachera d’abord un corpuscule, une petite planète négative ; après cela, il lui deviendra plus difficile d’en arracher un second, à cause de l’attraction plus forte que la charge positive, demeurée invariable, exercera sur la charge négative restante. La difficulté croîtra à chaque tentative nouvelle, nos moyens d’action s’épuiseront, le plus souvent, avant que nous ayons arraché de l’atome une quantité de matière appréciable. L’atome paraîtra inaltérable.
Il n’est pas utile d’entrer plus avant dans le détail des conceptions que la science du jour permet de se former de la constitution de la matière universelle. On sait assez que, pour
conformes qu’elles soient à l’état présent de nos connaissances, les
hypothèses de ce genre dépassent toujours la science positive :
elles n’offrent ni la même certitude, ni la même sécurité que
celle-ci. De plus, elles ne sont point nécessaires à l’objet que
nous avons en vue et que nous traiterons dans un prochain article,
à savoir : l’exposé comparatif des propriétés de la matière dans
les corps vivans et dans les corps bruts.