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Page:Revue des Deux Mondes - 1902 - tome 10.djvu/487

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LA PAIX D’AMIENS

I
COMMENT FURENT SIGNÉS LES PRÉLIMINAIRES DE LA PAIX


I

La paix conclue, le 9 février 1801, à Lunéville, entre la République française et l’Empereur, reconnaissait à la République, en forme solennelle, les frontières conquises un instant en 1792, perdues en 1793, reprises en 1794, concédées partiellement ou éventuellement en 1795, 1797, et 1798, à Bade, à Campo-Formio et à Rastadt. Après une seconde coalition, qui avait compromis les conquêtes de la République, nécessité une seconde campagne sur le Danube et une seconde campagne d’Italie, Marengo et Hohenlinden, Lunéville accomplissait Campo-Formio et Rastadt, rompus presque aussitôt que signés. L’Empereur, [1]

  1. J’ai consulté, pour ces études, outre les correspondances des Affaires étrangères, la correspondance de Napoléon, les correspondances publiées par la Société d’histoire de Russie, les archives Woronzof, MM. Boulay de la Meurthe, Bailleu, Bertrand, Lecestre, Pallain ; les notes de Malmesbury ; le recueil de Hansard ; les lettres de Whitworth et de Cornwallis ; les mémoires de Thibaudeau, Rœderer, Miot, Norvins, Meneval, Gourgaud, le roi Joseph, Mme de Staël, Villemain ; les ouvrages de Lefebvre, Thiers, Michelet, Frédéric Masson, du Casse, comte de Martel, Ernouf, Henri Prentout, Léonce Pingaud, Legrand ; de Sybel, Oncken, Fournier, de Martens, Browning, Stanhope, Seeley, Green, Mahan, Bernhardi, Roloff ; les études de MM. Philippson, Caudrillier, J. Potrel, Buchholz.