de M. Maurice Courant, les eaux inquiètes et remuées par l’aviron, et les eaux immobiles de Venise, de M. Iwill, nonchalantes et endormies sous le soleil, et les eaux maraîchères de M. Perret. Et voici, enfin, salle XII, l’eau des mers bretonnes étendue à l’horizon par M. Morrice et les eaux mortes de Bruges observées par M. Duhem, et les eaux nourrissantes de l’abreuvoir reproduites par M. Griveau. Salle XIV, les canaux belges de M. Gilsoul et les rivières de M. Lhermitte ; salle XV, les deux vues d’eaux hollandaises par M. Roger, les deux lacs antiques de M. Ménard et les cinq vues de falaises de M. Boulard ; salle XVI, les eaux observées par M. Waimann et par M. Meslé, et salle XVII, comme au début du Salon, comme dans la salle II, voici que les quatre ponts de M. Albert Moullé, les deux canaux de Venise, de M. Albert Smith, le pont de M. Gléry, les cinq marines bretonnes de M. Legoût-Gérard et les saisissantes visions du port de Hambourg, de M. Ulmann, ferment ce cycle d’eaux et de reflets qui, d’un bout à l’autre de ces salles, posées au bord des, cimaises, entourent le Salon, comme une île.
Au Salon de l’avenue Nicolas II, embarrassé de plus de toiles et alourdi par plus de retardataires, le phénomène est moins évident. Cependant, dès la première salle, le principal paysage, l’Étang des carpes à Fontainebleau, de M. Tenré, est une étude d’eaux, d’eaux pleines de nuages lumineux et de jaunes massifs d’arbres où des cygnes blancs passent. Cette recherche est très visible dans la grande étude de tourbillons du Moulin abandonné de M. Aston Knight, dans les reflets de l’Étude (No 320) de M. Camoreyt, dans l’admirable Baie de Carqueiranne de M. Paulin Bertrand, dans la vue du Niagara, le Horseshoe de M. Paul Jobert, dans les tourbillons de l’Au bord de l’Eau de M. Cadwallader Washburn et dans Y Étang (No 299) de M. Paul Buffet, et dans le Vieil étang de Ville-d’Avray de M. Grosjean, et le Canal de Bruges de M. Warren Eaton, et le Lac d’Amour de M. Franc Lamy, et dans l’excellente impression de reflets intitulée : Un hameau en Bretagne, de M. Abel Bertram, et dans bien d’autres toiles encore un peu perdues parmi les sujets plus éclatans ou les figures plus notoires qu’exposent à notre curiosité des peintres de la vie mondaine.
Plus humbles que leurs confrères, plus attentifs à surprendre les secrets de la vie universelle, les paysagistes nous apportent, sur la lente et féconde action des canaux, sur les bienfaits des