- Bulletins de l’Académie de Médecine, juillet 1902-mars 1903. — II. Triboulet et F. Mathieu, l’Alcool et l’alcoolisme, 1900. — R. Romme, l’Alcoolisme et la lutte contre l’alcool. — S. D. Lalou, Contribution à l’étude de l’essence d’absinthe. — J. Dupont et L. Pillet, les Huiles essentielles et leurs principaux constituans.
La nouvelle loi sur le régime des boissons (loi du 29 décembre 1900) contient un article 13 disposant que « le gouvernement interdira par décret la fabrication, la circulation et la vente de toute essence reconnue dangereuse et déclarée telle par l’Académie de médecine. » Pour répondre à cette disposition légale, au mois de novembre 1902, le ministre de l’Intérieur invitait l’Académie à déterminer, parmi les essences utilisées, celles qui, par leur caractère particulièrement toxique ou par l’abus qui pourrait en être fait, devraient être l’objet soit d’une proscription absolue, soit d’une réglementation spéciale. Ce sont les termes mêmes de la lettre ministérielle.
C’est ainsi que le corps savant médical, — devant qui la question de l’alcoolisme est toujours pendante, — s’est trouvé saisi, officiellement cette fois, d’une question connexe, celle de l’absinthisme — ou, autrement dit, de l’abus des apéritifs et des liqueurs à essences.