jamais dans les vases, le calcaire ou carbonate de chaux dont le dosage s’effectue très exactement à la suite d’une analyse sans difficulté. Dans chacun des genres de fonds déjà soumis à une analyse mécanique et par conséquent déjà qualifié, on dosera le calcaire et, selon que le pourcentage en sera supérieur à 75°, compris entre 75-50, 50-25, 25-5 ou inférieur à 5, on aura, par exemple, une vase sableuse extrêmement calcaire, très calcaire, calcaire, médiocrement calcaire ou faiblement calcaire.
L’étude de l’échantillon n’est pas encore complète. Quoique l’analyse mécanique ouvre une foule d’horizons relativement à sa genèse, bien des points restent obscurs. Le fonds aura raconté beaucoup de son histoire ; il n’aura pas tout raconté et comme il peut parler davantage, afin de l’y obliger, on le soumet à une analyse chimique, à une analyse physique, à une analyse minéralogique et, en dernier lieu, à une analyse faite au point de vue des débris d’organismes qu’il contient et qu’on appellerait volontiers une analyse organique, si ce nom n’avait en chimie une acceptation spéciale.
L’analyse physique de l’échantillon comprend le dosage des matières solubles, l’hygrométricité, c’est-à-dire sa faculté, après dessication, d’absorber une portion plus ou moins considérable de l’humidité de l’air, l’évaluation de sa densité qui est sa densité réelle ou absolue, c’est-à-dire le rapport de son poids à celui d’un égal volume d’eau distillée à 4°, abstraction faite des vides, ou la densité apparente calculée en prenant en considération les vides que laissent entre eux les grains secs juxtaposés. Une dernière caractéristique est sa porosité, c’est-à-dire précisément le volume des espaces vides compris entre les grains.
L’analyse chimique se propose de doser les divers élémens chimiques constitutifs. Dans la majorité des cas, une telle analyse n’aurait pas une utilité en rapport avec le temps qu’elle exigerait. Le plus souvent on se contentera donc de doser le calcaire, ce qui aura d’ailleurs été déjà fait comme complément de l’analyse mécanique, le fer, le chlore, le soufre, le phosphore, le manganèse, la magnésie ou l’ammoniaque. Dans cet ordre de recherches, le champ est illimité. Il est douteux qu’une série de fonds ait jamais été analysée d’une manière aussi complète. La présence de tel ou tel corps et sa proportion exacte suffisent pour apporter une conclusion générale immédiate. C’est ainsi, par exemple, que le phosphore