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de soie. Comme on voit, l’ouvrier peut, en cet endroit, trouver sur place un salaire, et la région se distingue tout à fait, à ce point de vue, du reste de l’arrondissement.


Nous avons ainsi passé une rapide revue de tous les arrondissemens. Si l’on voulait rayer l’un d’eux de la carte, on ferait beaucoup plus que diminuer la ville ; on la priverait d’un de ses caractères essentiels. Chacun de ces arrondissemens a une physionomie originale, et souvent on pourrait faire la même observation pour les quartiers. Ils se distinguent les uns des autres, par l’aspect extérieur, par l’étendue, par la densité de la population, par la nature des professions qu’exercent leurs habitans.

S’il avait fallu faire une étude complète, nous aurions dû parler des rapports intimes de Paris avec les grosses agglomérations de la banlieue qui sont voisines. Les malheureux s’aperçoivent vite que les secours sont plus accessibles dans la ville que hors des murs. La population de la capitale se charge ainsi des élémens les plus suspects des communes suburbaines. C’est là un phénomène constant, particulièrement sensible dans les arrondissemens de la périphérie. Mais notre objet n’était pas de présenter un travail définitif. C’est une simple esquisse que nous avons présentée, pensant bien qu’il faudrait un autre effort et d’autres moyens pour dégager tous les traits des arrondissemens parisiens.


HENRI BONNET.