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Page:Revue des Deux Mondes - 1906 - tome 35.djvu/82

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c’est dire combien elles sont appréciées. 19 d’entre elles appartiennent à l’État, 7 à des municipalités, 6 à des corporations, 2 sont confessionnelles, 3 sont des entreprises privées. L’Etat dépense 724 000 couronnes (1 couronne = 1 fr. 05) pour ses propres écoles et alloue 180 000 couronnes à celles des municipalités et des corporations. L’organisation de toutes ces écoles est identique jusque dans les moindres détails et a été fixée par un décret ministériel de 1895. L’âge minimum d’entrée est de quatorze ans, la durée des études est de trois ans, et le diplôme de sortie donne droit au service militaire d’un an.

La fréquentation des écoles d’apprentis est obligatoire dans toute la Hongrie. Aussitôt qu’une commune contient au moins 50 apprentis commerciaux, elle doit organiser une école pour eux. La durée des études y est de trois ans et comprend sept heures par semaine. L’obligation de fréquenter l’école cesse avec la fin de l’apprentissage. En 1904, il y avait 91 de ces écoles fréquentées par 6 502 apprentis. Il y a aussi de nombreux cours du soir fondés par la Société pour le développement de l’enseignement professionnel, par la Société des Employés de Banque et la Société des Voyageurs.

Les cours commerciaux pour les jeunes filles ont fait l’objet, en 1900, d’un décret ministériel qui les place sous la surveillance de l’inspecteur général de l’Instruction publique. Ils comprennent comme matières obligatoires l’arithmétique commerciale, la tenue des livres, le change, la correspondance et le travail de bureau, la géographie commerciale et la sténographie : la dactylographie est facultative. Ils durent dix mois à raison de vingt heures par semaine et ont été fréquentés dans l’exercice 1903-1904 par 991 élèves dont 948 ont passé avec succès l’examen final.

En tête de l’enseignement commercial en Italie il faut placer l’École royale supérieure de commerce de Venise, fondée en 1868 par l’Etat avec l’appui matériel et moral de la Ville et de la Chambre de commerce. Elle comprend trois branches : une section commerciale, une section consulaire, une école normale pour la formation des professeurs de commerce, de droit, d’économie politique et de langues vivantes. L’enseignement n’y est pas seulement théorique, mais il est donné beaucoup de soins au bureau pratique et il est à noter que même les candidats au professorat des langues doivent prendre part à ces exercices. La