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Page:Revue des Deux Mondes - 1907 - tome 40.djvu/557

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cœur, les mérites de toute nature qui le mettaient si haut au-dessus de la plupart des hommes ; peu de ceux qui l’ont aimé ont eu plus de raison que moi de lui vouer une affection et une reconnaissance sans bornes, et je crois qu’il était bien convaincu que c’étaient là mes sentimens et que je lui appartenais du meilleur de mon cœur.

Vous n’en doutez pas non plus, chère madame, et je vous prie dans ces tristes jours de vous rappeler quelle part je prends à votre affliction. En tout temps, veuillez bien me compter comme votre plus attaché serviteur et croire que je ne serai jamais plus heureux que lorsque vous voudrez bien me montrer que vous vous le rappelez. Vous ne doutez pas du vif désir que j’ai de savoir des nouvelles de votre santé déjà si peu forte et qui doit être, en ce moment, bien cruellement éprouvée. Si vous pouvez trouver un moment pour m’en écrire quelques mots, je vous en remercierai bien vivement.

Adieu, chère madame, et croyez-moi bien tout à vous et aussi profondément que respectueusement attaché et dévoué.


Comte DE GOBINEAU.