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MANDRIN
CAPITAINE GÉNÉRAL DES CONTREBANDIERS

Le nom de Mandrin, le contrebandier, est entouré d’une incroyable popularité dans son pays d’origine, le Dauphiné, dans les contrées où il a séjourné, la Suisse et la Savoie, dans les régions de la France qu’il a parcourues en ses rapides expéditions : la Franche-Comté, la Bourgogne, l’Auvergne, le Forez, le Velay, le Vivarais[1].

  1. Les pages qui suivent ont été écrites, en majeure partie, à l’aide de documens inédits conservés dans les Archives du ministère de la Guerre, du ministère des Affaires étrangères, de la bibliothèque nationale, ainsi que des Archives nationales. Les archives de province, archives départementales et municipales, archives de l’Isère, de la Drôme, du Rhône, de l’Hérault, de la Savoie, de la Haute-Loire et de la Côte-d’Or, ont fourni d’importantes contributions.
    M. Octave Chenavaz, député de l’Isère, avec une bienveillance et une générosité dont nous ne pouvons rendre un assez éclatant témoignage, a mis à notre disposition des textes réunis durant de longues années, avec infiniment de soin et avec l’érudition la plus précise. Antoine Vernière, qui vient de nous quitter, MM. Ulysse Rouchon, Victor Colomb, Paul Navoret, M. l’abbé André Chagny et d’autres collaborateurs dévoués et empressés trouveront ici un premier témoignage de notre vive gratitude.
    Parmi les histoires de Mandrin, qui ont été publiées au XVIIIe siècle, il n’y en a qu’une qui soit digne d’attention, c’est l’Abrégé de la Vie de Louis Mandrin, chef de contrebandiers en France, s. l., 1755, in-12 (attribué par les uns au président Terrier de Cléron, par les autres à l’abbé Régley). Les meilleures monographies dues à des écrivains modernes sont les suivantes :
    Octave Chenavaz, Notice historique sur la maison patrimoniale de Mandrin, Grenoble, 1892, in-12 ; — Antoine Vernière, Courses de Mandrin dans l’Auvergne, le Velay et le Forez (1754), Clermont-Ferrand. 1892, in-8o ; — J.-J. Vernier, Mandrin et les Mandrinistes, Annecy, 1899, in-8o ; — Ulysse Rouchon, les Exploits de Mandrin dans la Haute-Loire, Privas, 1905, in-6°. — Pour les Fermiers généraux, voyez H. Thirion, la Vie privée des financiers au XVIIIe siècle, Paris, 1895, in-8o.