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bataillon ou d’escadron et quatre capitaines, dont l’officier d’ordonnance du général de division ; en tout, huit officiers.

L’arbitrage, auprès de chacune des 6e et 7e divisions de cavalerie, est assuré par un général de division, un général de brigade ou un colonel et quatre chefs d’escadron ou capitaines, au total, six officiers. Enfin, les brigades de cavalerie des corps d’armée sont arbitrées par un général de brigade et trois chefs d’escadron ou capitaines ; soit, par quatre officiers. Il en résulte que le personnel d’arbitrage compte 132 officiers généraux, supérieurs et autres, dont 63 du côté des Rouges et 69 du côté des Bleus, sans compter l’arbitre suprême qui est le général directeur.

Le mode d’arbitrage adopté par les manœuvres d’armées de 1908 est le suivant :

L’arbitre attaché à une fraction rouge, par exemple, s’abouche avec l’arbitre de la fraction bleue opposée, en vue de la décision à prendre. Si les deux arbitres tombent d’accord, leur sentence s’ensuit ; mais, s’ils ne s’entendent pas, c’est le plus élevé en grade, ou le plus ancien, qui prononce.

Au fur et à mesure que les régimens d’une division s’engagent, partiellement ou en entier, ils sont pourvus d’un arbitre régimentaire par les soins de l’arbitre divisionnaire.

L’arbitrage se faisant de bas en haut, le succès d’un parti résulterait des avantages remportés par ses régimens, si les arbitres d’armée et de corps d’armée ne s’inspiraient des conditions générales de la lutte, pour modifier, à l’occasion, ce que les arbitrages partiels peuvent avoir eu d’incohérent, au point de vue de l’ensemble ; mais cette tâche n’est pas facile à remplir. En Allemagne, l’arbitrage opère, plutôt, de haut en bas, grâce au grand nombre de stations télégraphiques et téléphoniques neutralisées que l’on établit à l’avance sur le terrain des rencontres probables, afin de relier les arbitres à la direction suprême.

Lequel des deux systèmes est le meilleur ? Il paraît difficile, quant à présent, de répondre à la question, chacun d’eux présentant des avantages et des inconvéniens qu’une expérience prolongée est, seule, capable de faire apprécier à leur juste valeur.

Le troisième document relatif à la préparation des grandes manœuvres du Centre est consacré aux thèmes du parti rouge et du parti bleu.

L’auteur désigne sous la dénomination de thème d’un parti