successives. Parmi ceux qui méritent d’être cités comme les modèles de l’attachement au devoir dans ce qu’il a de plus pur et de plus désintéressé, nous mettrons à l’une des premières places le
Justum et tenacem propositi virum,
comme le désignait si heureusement l’inscription tracée au bas
de son effigie, sur la médaille de son jubilé. Ce juste, acharné
à son labeur, inflexiblement attaché à l’exécution de chacune
des tâches qu’il s’était assignées, ne s’est jamais écarté de la
ligne droite. Il a été, de son vivant, récompensé par l’universel respect dont il était entouré. Sa mémoire sera conservée
et vénérée par tous ceux qui l’ont connu. Elle sera perpétuée par des ouvrages qui, pendant longtemps, serviront de
guide à la jeunesse et d’auxiliaire aux travailleurs de tout
âge. Mais au-dessus du professeur dont la parole vibre dans notre
souvenir, au-dessus de l’écrivain dont la plume a couvert tant
de pages qui resteront, nous plaçons l’homme, l’homme au
cœur droit, à la ferme raison, au mâle courage, dont nous voudrions fixer l’image à tout jamais, afin qu’elle demeure vivante
aux yeux des générations futures et qu’elle apprenne aux Français de demain comment une existence paisible, tout entière
consacrée au travail, à la poursuite de la vérité, au développement de la science, donne à celui qui la mène la satisfaction la plus haute que l’homme puisse goûter ici-bas, celle du devoir accompli.
RAPHAËL-GEORGES LÉVY.