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des états-major d’armée et des états-majors subordonnés ; 4° la préparation aux examens d’entrée et de sortie de l’Ecole supérieure de guerre. »

Il suffit de lire cette énumération des attributions du Comité d’état-major pour voir que son utilité est fort contestable. Je le verrais disparaître avec une réelle satisfaction. Pour les trois premières attributions ci-dessus, le Ministre trouverait dans les rapports d’inspections tous les avis susceptibles de l’éclairer ; pour les examens de l’Ecole supérieure de guerre, il n’a qu’à donner mission, chaque année, à un certain nombre d’officiers qu’il choisira. Le Comité d’état-major est, à mon avis, un organe inutile et dangereux à la fois, comme toutes les collectivités consultatives.

Le second décret apporte quelques changemens au Conseil supérieur de la Défense nationale. Il a paru nécessaire au ministre, et on ne saurait que l’approuver, de faire assister aux séances de ce Conseil avec voix consultative, outre les chefs d’état-major de l’Armée et de la Marine, le chef d’état-major général, le vice-amiral inspecteur général des escadres et l’officier général président du Comité consultatif de défense des colonies.

Le Comité et le secrétariat ont été remplacés par une section d’études comprenant les officiers supérieurs chargés du bureau des opérations dans les trois départemens ministériels intéressés, mis à la disposition du Président du Conseil supérieur de la Défense nationale. « Cette section se réunit sur la convocation du Président du Conseil, étudie et prépare toutes les questions qui doivent être soumises aux délibérations. Les trois officiers qui la composent peuvent assister aux séances du Conseil comme secrétaires adjoints. Le Conseil se réunit deux fois par an obligatoirement. »

On voit que l’on n’a pas sensiblement remédié aux inconvéniens que j’ai signalés. C’est encore un Conseil consultatif qui est chargé d’éclairer le gouvernement, en temps de paix, sur toutes les mesures de préparation à la guerre intéressant plusieurs départemens ministériels. Une fois la guerre engagée, ce même conseil subsistera-t-il ? En tout cas, il sera tronqué par le départ des officiers de terre et de mer les plus importans qui seront allés prendre leur commandement. Seront-ils remplacés ? D’autre part, la section d’études, d’après les termes