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typiques. Ils concernent notamment les produits végétaux dont nous avons déjà parlé, c’est-à-dire les céréales et les pommes de terre ; ils se rapportent, en outre, à une matière première importante entre toutes, le coton. Voici les prix[1] dont le mouvement ascensionnel est parfaitement visible :


PRIX EN « CENTS » DES PRODUITS AGRICOLES CI-DESSOUS INDIQUÉS


Périodes. Coton. Maïs. Blé. Avoine. Orge. Seigle. Sarrasin Pommes de terre
1880-1889. 90 406 835 320 582 608 641 512
1890-1899. 70 345 654 278 433 523 507 481
1900-1907. 101 445 723 334 460 593 603 560


La généralité et la physionomie spéciale de ces variations sont indiquées ici avec une extrême clarté. Les cours ont toujours fléchi durant la période 1890-99 qui a été marquée par une baisse aussi bien aux Etats-Unis qu’en France. Tous les prix se relèvent au contraire durant la dernière période, c’est-à-dire pendant les premières années de ce siècle.

En comparant les valeurs produites par unité de surface (acre) en 1899 et en 1909, le chef du bureau de la statistique obtient les plus-values suivantes qui sont dues presque exclusivement aux augmentations des cours :


Hausses p. 100
Pour le maïs 78
— blé 114
— avoine 54
— orge 24
— seigle 88
— sarrasin 88
— pommes de terre 61
— foin 48
— tabac 56
— coton 65


La comparaison faite entre deux années et non pas entre deux périodes a peut-être exagéré la hausse, néanmoins celle-ci est certaine autant que considérable. Notre premier tableau le démontre jusqu’à l’évidence.

Les produits d’origine animale, le bétail notamment, ont subi les mêmes influences, et leurs cours obéissent aux mêmes

  1. Voyez Crop Reporter published by the authority of the Secretary of Agriculture. December 1908, Washington D. C.