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Conversion d’un taillis simple en taillis sous-futaie

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Le propriétaire n’a réduit que de 10 francs ses recettes pour obtenir une augmentation de 1 029 francs sur le produit de ses coupes, qui a plus que triplé, et cette somme de 10 francs peut être considérée comme le coupon d’un titre de rente, représentant le capital primitif de la forêt, qu’il n’aurait pas détaché à son échéance. Elle peut être également considérée comme le fruit d’un immeuble, que son propriétaire a immobilisé au lieu de le rendre meuble.

Cette première réserve de 10 francs n’a pas d’ailleurs travaillé seule à tripler le revenu ; lors de chaque coupe successive, le propriétaire a réservé de nouveaux baliveaux du taillis, en même temps qu’un certain nombre d’arbres de futaie, et en a immobilisé la valeur pour augmenter son capital-bois ; c’est un mode de placement tout spécial, où le versement n’est pas apparent ; mais il n’en est pas moins vrai qu’en laissant sur pied à chaque coupe des arbres vendables, le propriétaire a fait,