Page:Revue des Deux Mondes - 1911 - tome 6.djvu/93

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

bientôt abandonner ce projet sagement conçu, mais difficile à réaliser en présence de déficits budgétaires notables[1]. Comme le chapitre de la Dette publique consolidée avait été diminué de ces 15 millions, on fut obligé de les rétablir au budget de 1903, lorsque les rentes perpétuelles eurent été restituées à la Caisse des dépôts : c’est ce qui explique pourquoi la diminution du chapitre, pendant la période considérée, est inférieure à l’économie de 34 millions, réalisée par la conversion opérée à son début. Afin d’indiquer d’une façon complète la marche de notre Dette depuis le début du XXe siècle,


¬¬¬

Dépenses. 1901. 1902. En plus. En moins.
Millions de francs. « « «
Dette consolidée 676 606 » 19
Dette à terme. 366 374 8 «
Dette viagère. Pensions militaires. 149 183 34 «
— civiles. 79 118 39 «
— diverses. 17 23 6 «
Garantie d’intérêts ; insuffisance des chemins de fer de l’État. 43 110 67 «
Dépenses militaires (guerre, marine, colonies) 1112 1 112 1 432 320 «
Instruction publique 207 298 91 «
Dépenses sociales 14 179 165 «
Primes 34 52 18 «
Frais de régie autres que ceux des postes 224 278 54 «
Frais de régie des postes, télégraphes, téléphones 197 329 132 «
Remboursements et restitutions. 40 46 6 «
Autres dépenses 396 425 29 «
Totaux 3 554 4 503 969 19


rappelons qu’en 1901 il a été émis des rentes 3 pour 100 pour un capital de 265 millions, destiné à couvrir les dépenses occasionnées par les événemens de Chine. Mais les sommes nécessaires au service de l’intérêt de ces titres n’ont pas augmenté,

  1. Le budget de 1901 se soldait par un excédent de dépenses de 125 millions, celui de 1902 par un excédent de dépenses de 116 millions (Exposé des motifs du budget de 1912, p. 53).