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LES


OPÉRATIONS MARITIMES




LA GUERRE SOUS-MARINE




Le ministère de la marine fait paraître, depuis le 19 septembre, un bulletin hebdomadaire. Le premier de ces documens avait pris couleur de plaidoyer, comme s’il y avait eu quelque chose à dire pour défendre la marine devant le public. Il est assez vrai que, pour les profanes, l’intérêt des opérations navales commençait à languir. Peut-être eût-on pu le raviver en ajoutant à la rubrique quotidienne du bombardement de Cattaro quelques détails savoureux sur celles des opérations de notre flotte qui sont définitivement closes. Le charme des récits du passé endort souvent les préoccupations du présent. Croyons que l’exposé circonstancié de ce qu’a fait l’armée navale au cours du mois d’août, par exemple, ne tardera pas à venir et, en attendant, contentons-nous du bulletin.

Au reste on glane çà et là dans les feuilles publiques, — les feuilles étrangères, principalement, — quelques nouvelles intéressantes. C’est ainsi que nous savons que les opérations entreprises contre Cattaro se sont corsées, vers le 20 septembre, du débarquement d’un petit corps de marins et de quelques bouches à feu de calibre relativement fort, au moyen desquelles on compte donner une efficacité plus marquée aux batteries du célèbre mont Lowcen et venir à bout de la tenace garnison autrichienne. Nous voilà donc revenus, dans l’Adriatique comme sur l’Aisne et sur l’Oise, au siège de Sébastopol, où