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AILES ET BECS DE VAUTOURS.


des dessins, qui n’en sont pas la moindre parure. A tout reproduire, on risquerait de commettre des indiscrétions fâcheusement inutiles ou de tomber dans des détails sans intérêt. Il m’a paru préférable d’en extraire la « substantificque mouëlle. » C’est la tâche que je me suis assignée. On me saura gré, d’ailleurs, d’y mettre le moins possible de moi et de me borner aux commentaires et aux transitions strictement nécessaires.


I. — 1er FÉVRIER-16 MARS 1856

L’erreur est encore commune qui juge de la valeur de certaines œuvres de Victor Hugo par la date de leur publication. Deux recueils, Dieu et La Fin de Satan, sont trop souvent attribués, parce qu’ils sont posthumes, à l’époque où le poète vieilli entassait les uns sur les autres, dans la période de 1878 à 1880, quatre poèmes philosophiques où, du Pape à l’Ane, il s’en faut que sa gloire ait gagné. Cette confusion nuit à des chefs-d’œuvre contemporains, pour leur inspiration et pour leur exécution, des Contemplations et de la Légende des Siècles. Il y a dans Dieu et dans La Fin de Satan des vers par centaines dont la splendeur ou la grâce égalent les productions les plus magnifiques de Victor Hugo.


ETUDE D’AILE.

Charles Renouvier, dans le livre si profond qu’il a consacré à la philosophie de Victor Hugo, ne s’était