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COMMENT POURRONT ARRIVER
NOS ALLIÉS D’OUTRE-MER

Je n’entreprends pas ici, bien entendu, l’étude du traité d’alliance avec l’Angleterre et l’Amérique, de sa genèse, de sa rédaction, de son exacte signification. Cette étude a été faite déjà par une plume plus autorisée que la mienne. Il ne sera question dans ces quelques pages que des divers modes d’exécution des tractations nouvelles qui nous lient à nos deux grands alliés de la guerre mondiale et même, d’une manière plus particulière encore, des moyens qui se présentent à l’esprit pour amener sur la Meuse et sur le Rhin, dans le plus bref délai possible, les contingents américains et anglais.


I

Commençons par les Américains.

La première question qui se pose, mais qui, justement, ne rentre pas d’une manière expresse dans le cadre que je viens de tracer, c’est celle-ci : quelle force armée permanente les États-Unis d’Amérique vont-ils conserver, une fois leur démobilisation achevée ? Quelque perfection que nous pussions atteindre dans l’organisation des moyens de transport des troupes américaines, cette perfection ne nous donnerait que de faibles avantages, si le bénéfice ne nous eh était assuré, au moins pour les premiers mois des hostilités, que pour de faibles effectifs et pour un matériel restreint.

À ce sujet, nul doute pour personne, mais aussi aucun renseignement positif. En général, les traités d’alliance (« arrangements, »