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les garanties résultant de l’alliance dont il s’agit à celles que proposait M. le maréchal Foch. partisan d’un établissement militaire solide sur la ligne du Rhin, il lui appartient sans doute d’obtenir des deux gouvernements intéressés qu’ils entreprennent sans nul retard toutes études propres à résoudre le problème qui se pose inflexiblement de la manière suivante :

Présenter en temps utile aux armées allemandes parvenues sur la ligne de la basse Meuse et sur celle que marquent, d’une part la Semoy, de l’autre la Sarre et la Queich, des contingents assez nombreux et assez bien organisés pour que la bataille décisive, ainsi livrée à peu près en dehors du territoire Franco-belge, tourne en notre faveur.

Si, après cette rencontre, les opérations se stabilisent, du moins les tranchées, — à supposer que l’on en fasse encore, — seront creusées dans le sol allemand, et ainsi nous sera épargnée une nouvelle destruction des provinces les plus industrieuses de notre France, si éprouvée déjà.

Je me suis étroitement limité à l’examen de cette question du plus prompt afflux possible, sur notre sol et celui de la Belgique, des armées anglaise et américaine, et j’ai volontairement négligé l’exposé de l’influence considérable qu’aurait, dans cette phase initiale d’une nouvelle guerre, la mise en jeu immédiate de tous les moyens qui dépendent de la marine.. Mais la « force navale, » qu’on le veuille ou non, va subir partout, au cours des années qui suivront, une transformation profonde, que je me réserve d’étudier.

Remettons donc à plus tard l’exposé auquel je viens de faire allusion et où nous pourrons faire état de perfectionnements déjà entrevus, aussi bien que d’inventions qui sont aujourd’hui en germe dans beaucoup de cerveaux.


AMIRAL DEGOUY.