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attaquerait en direction de Saint-Mihiel, tandis qu’à gauche, le 5e corps américain (général H. Cameron), avec deux divisions américaines et une française, attaquerait, au delà des Éparges, la position de Combres.

Le 12 septembre, à 5 heures, après une préparation de quatre heures, et tandis que toute notre division aérienne se rangeait dans le ciel en bataille, les sept divisions américaines de première ligne partaient à l’assaut, soutenues par les chars américains


CARTE POUR SUIVRE LA BATAILLE DE SAINT-MIHIEL.


et français. Les réseaux de fil de fer furent crevés. A travers leurs débris, l’infanterie s’avança comme à la manœuvre, suivant point à point l’horaire prévu : le brouillard aidant, les Américains trouvèrent l’ennemi surpris et promptement désemparé. Il était précisément en train de préparer l’évacuation d’un saillant qui, absorbant des divisions dont il avait ailleurs fort grand besoin, lui paraissait en outre, fort justement, dangereux à conserver. Il était donc saisi en flagrant délit de préparation de repli, et Pershing le frappait ainsi dans les meilleures conditions.

Le corps Liggett prit Thiaucourt, tandis que le corps Dickmann s’infléchissait vers le Sud-Ouest en passant par Nonsard. De ce fait, le front atteint passait par le Bois Le