jusqu’à la dernière extrémité sont bien reçus du roi Philippe…) D’H… m’a dit un mot qui me fait craindre que les partisans de Louis-Philippe ne se trompent grossièrement. « Il faut, m’a-t-il dit, que les troupes tirent sur une émeute, et non sur une révolution ! »
il croit qu’il est encore possible de résister au Peuple ! Erreur grossière !
Je lui ai dit que le Roi devait se déclarer franchement conservateur au nom du peuple et par son ordre et ne pas prétendre à la légitimité, car, de ce côté, c’est le Duc de Bordeaux qui est légitime.
Tous les journalistes ont espéré des places ; quelques-uns ont donné ou vendu leur opinion au roi Louis-Philippe Ier dans cet espoir. — Comme tous les intrigants ont espéré jusqu’à présent, ils ont été d’accord. Tous ceux auxquels l’espoir manquera se sépareront et la division naîtra de là.
J’ai vu Bûchez hier pour un journal dont il est question. Son idée est que le Roi soit la tête et le cocher de l’Etat, que la Chambre des Pairs et le Conseil soient composés des plus savants, et la Chambre des Députés, des industriels. — C’est bien. — Il veut s’opposer aux libéraux et les détruire avec une doctrine d’unité. — Je l’adopte ; il faut la France-Monarque.
La France tombera infailliblement dans la Convention, qui ne peut être qu’un état violent et transitoire. — Une seule chose peut la sauver, c’est le pouvoir royal fortifié des idées du peuple.
Le 29 juillet, ne voulant pas prendre parti contre la Garde Royale où j’avais servi neuf ans, j’ai armé huit hommes de ma maison, résolu à en empêcher l’entrée pour tous les partis. J’ai mis un moment la tête à la fenêtre ; on m’a tiré trois coups de fusil dont les balles sont incrustées dans le mur au niveau de ma tête. Il ne pouvait être dans ma destinée de finir là !
Depuis le 1er août jusqu’au 27 septembre, j’ai fait la Maréchale d’Ancre, drame en prose. — L’idée mère est l’abolition de la peine de mort en matière politique.