Page:Revue des Deux Mondes - 1922 - tome 11.djvu/475

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

est parfois minime, parfois considérable (la moitié du poids du corps dans certaines expériences de Crawford.) L’ectoplasme se présente tout d’abord, à l’observation, sous l’apparence d’une substance amorphe, soit solide, soit vaporeuse. Puis, très rapidement en général, l’ectoplasme amorphe s’organise et à ses dépens on voit apparaître des formes nouvelles pouvant avoir, lorsque le phénomène est complet, toutes les capacités anatomiques et physiologiques d’organes biologiquement vivants.

« L’ectoplasme est devenu un être ou une fraction d’Être, mais dépendant toujours étroitement du corps du médium dont il est une sorte de prolongement et dans lequel il se résorbe à la fin de l’expérience... La substance se présente sous deux aspects principaux : l’aspect solide, l’aspect gazeux. La substance solide est constituée par une masse protoplasmique amorphe généralement blanche, exceptionnellement grise, noire ou même rouge chair (dernière communication de Mme Bisson au Congrès de Copenhague). Elle sort du médium par toute la surface du corps ; mais spécialement par les orifices naturels ou par le flanc.

« Que la substance se dégage à l’état solide ou à l’état gazeux, son organisation est très rapide. Elle donne alors soit des matérialisations ébauchées, soit des matérialisations complètes et parfaites. Les unes et les autres sont très photogéniques. »

Et, développant ce qu’il appelle « les conséquences philosophiques de l’ectoplasme, » le docteur Geley conclut : « L’ectoplasmie entraîne la ruine de la conception organo-centrique de l’individu et des théories biologiques basées sur les facteurs physico-chimiques... Elle proclame avant tout que l’Individu est un dynamo-psychisme... Le corps est un produit idéoplastique du dynamo-psychisme essentiel de l’Être. »

Il faut convenir que voilà une terminologie scientifique impressionnante. Pourtant, avant que d’en adopter la conclusion, on nous permettra d’éclairer un peu notre lanterne.


CHARLES NORDMANN.


P. S. — Dans mon article récent la Terre tourne-t-elle ? (Revue du 1er septembre 1922) au début de la page 157 il faut lire : « le postulatum d’Euclide... est en fait démenti par la réalité, » et non pas : «... est un fait démenti par la réalité, » comme il a été imprimé par erreur,