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qu’il ne me fera pas défaut ; j’y attache d’autant plus de prix qu’en cas de réussite, je ne considérerai ma bonne fortune comme complète que si vous me faites l’honneur d’être l’un de mos parrains.

Je vous prie de me rappeler au souvenir de Mme Taine ; ma femme me demande de ne pas oublier ses compliments en écrivant aux habitants de Menthon. Je l’ai ramenée de Russie en bonne santé, ainsi que tout mon petit monde.

Veuillez croire, monsieur, aux sentiments que vous me connaissez, ceux d’une vraie sympathie et d’un entier dévouement.


Au même.


5 novembre 1887.

Monsieur,

Je pense que cette lettre vous trouvera à Paris, et je vous serais bien obligé si vous pouviez me donner un instant demain. Il faut que je vous mette au courant, du moins en ce qui me concerne, de ces affaires de l’Institut, si embrouillées, si changeantes depuis quelques jours. Vos conseils viendront juste à point en ce moment. Veuillez me dire à quelle heure je pourrai frapper à votre porte et croyez-moi votre bien dévoué.


Au même.


17 octobre 1888.

Cher monsieur Taine,

Je rentre à Paris, et je me sens le devoir de renseigner sur l’état de mes affaires académiques celui qui a le plus fait pour qu’elles prissent bonne tournure. Cet état est très rassurant : on me dit de tous côtés et le secrétaire perpétuel [1] me confirme qu’il n’y a aucune candidature adverse à l’horizon, sauf celle de l’amiral Pallu de La Barrière. On s’accorde à ne pas la tenir pour bien redoutable ; elle semble à tout le moins manquer d’à-propos, au lendemain de l’élection d’un autre marin [2]. Le scrutin est toujours fixé au 22 novembre. Je crois que vous ne reviendrez pas à Paris avant cette époque, mais ne vous inquiétez pas

  1. Camille Doucet.
  2. L’amiral Jurien de la Gravière ayant été élu le 26 janvier 1888 sur le fauteuil de M. de Viel-Castel. E.-M. de Vogüé, qui avait été candidat au même fauteuil, fut élu le 22 novembre 1888 au fauteuil de Désiré Nisard. Voyez, dans la Revue du 15 avril 1922, la lettre du 28 janvier 1888 adressée à Henri de Pontmartin.