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A LA RECHERCHE DE LA PATRIE
AVEC L’ARMÉE VOLONTAIRE
(1917-1918)

II [1]


VI. — LE SIÈGE D’EKATERINODAR

Le général Korniloff avait réussi à faire sa jonction avec l’armée du général Pokrovsky, augmentant ainsi sérieusement ses effectifs, surtout en cavalerie. L’armée Pokrovsky était presque exclusivement composée de Cosaques du Kouban. Pokrovsky n’était pas Cosaque de naissance. Il avait fait la guerre dans l’aviation, avec le grade de capitaine ; mais c’était un homme énergique : il eut vite fait de grouper autour de lui et de prendre en mains toutes les organisations anti-bolchévistes de la région du Kouban. L’ensemble de nos forces se trouvait porté à 3 500 ou 4 000 combattants. A vrai dire, le convoi de matériel s’était augmenté en proportion. Et, sans doute, le nombre de nos pièces était plus grand ; mais, faute de munitions, notre artillerie n’en était pas sensiblement plus redoutable.

La jonction des armées se fit au village de Novo-Dmitrievsk. Pokrovsky reconnut l’autorité de Korniloff. Celui-ci, après avoir hésité quelque temps, résolut de marcher sur Ekaterinodar.

Le plan comportait la traversée de la voie ferrée entre Enem et Afipskaïa, dans un endroit où aucune résistance sérieuse

  1. Voyez la Revue du 15 septembre.