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AUGUSTIN THIERRY
D'APRÈS SA CORRESPONDANCE ET SES PAPIERS DE FAMILLE

IV [1]
LE CHEMIN DE GLOIRE ET DE MISÈRE


UN TRAVAIL DE BÉNÉDICTIN

Le passage Sainte-Marie, aujourd’hui remplacé par la rue Saint-Simon, avait été ouvert, en 1808, sur l’emplacement des jardins de l’hôtel de Chatillon et du couvent célèbre des Visitandines, fermé par la Révolution. Il dessinait un quadrilatère à peu près droit, se terminant en cul-de-sac à l’Ouest, mais débouchant des trois autres côtés sur les rues du Bac, de Grenelle et Saint-Dominique.

Cité plutôt que passage en dépit de son étiquette, c’était, à l’écart d’un quartier tranquille, une retraite plus paisible et plus discrète encore. Ses demeures, dont la plupart possédaient quelque bosquet, épave de l’ancien parc conventuel, abritaient volontiers des savants, des penseurs ou des artistes, épris de calme et de recueillement.

Sur les indications d’Arnold Scheffer, Mme Augustin Thierry, arrivée de Vesoul en fourrier, se rendit passage Sainte-Marie. Elle y visita au n° 11, dans une maison à présent disparue, et loua au propriétaire, M. Valleray, pour le prix de quinze cents francs, un appartement de six pièces. Situé au rez-de-chaussée

  1. Voyez la Revue des 15 octobre, 1er novembre et 15 décembre.