Page:Revue des Romans (1839).djvu/372

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vieux temps ; entre autres, l’histoire merveilleuse du Voltigeur hollandais, ce Juif errant de la mer, condamné à toujours naviguer, à mâcher du fer rouge en guise de tabac, à subir plusieurs autres pénitences non moins fâcheuses pour s’être querellé avec le bon Dieu et lui avoir dit : « Vous êtes un malhonnête. » Il a pour équipage un tas de mauvais sujets, de coquins morts sous la garcette pour vol à bord des navires, de lâches qui se sont cachée dans les combats ; c’est le Père éternel qui lui a donné ces coquins, après les difficultés qu’ils ont eues ensemble. Tout le plaisir du damné voltigeur est de faire du mal aux pauvres marins ; c’est lui qui leur envoie les grains blancs, qui leur donne de fausses routes et leur fait faire naufrage, qui jette les navires sur des bancs qui n’existent pas, etc., etc.

Nous connaissons encore de M. Jal : Manuscrit de 1905, 2 vol. in-12, 1827. — De Paris à Naples, 2 vol. in-8, 1835.

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JAMES (Maxime), romancier anglais.


LE CARDINAL DE RICHELIEU, chronique tirée de l’histoire de France, trad. de l’anglais, 4 vol. in-12, 1830. — Le héros de ce roman est un comte de Blénau, que la faveur d’Anne d’Autriche rend suspect au cardinal de Richelieu. Après avoir évité une première prévention dirigée contre lui, il tombe dans les fers de son implacable ennemi, soupçonné, quoique innocent, d’avoir connu les projets de Cinq-Mars ; échappé au supplice qu’on lui préparait, il recouvre après la mort du cardinal une heureuse liberté et la main de celle qu’il aime. — Il n’y a pas dans tout cela de scènes rendues avec un grand talent d’exposition, ni de caractères dont le relief soit bien prononcé ; mais l’ensemble de cette composition amuse, sans émouvoir fortement.

MARIE DE BOURGOGNE, 2 vol. in-8, 1834. — Pendant l’absence de Charles le Téméraire, parti pour la Suisse où il va passer sous les fourches caudines de Morat, sa fille Marie gouverne à Gand, dominée et fatiguée par la révolte populaire. Albert Maurice règne sur la bourgeoisie et sur le peuple, et Louis XI mêle à ce mouvement de désaffection ses intrigues dorées et ses paroles patelines. Olivier le Dain vient à Gand ; il y intrigue si bien que les deux ministres de la jeune reine, le seigneur Imbercourt et Hugonet, sont condamnés à mort et exécutés malgré elle. Albert Maurice autorise et laisse faire ; il aime Marie, il espère se grandir assez pour pouvoir aspirer à sa main. Mais quand, après la mort du duc de Bourgogne, elle lui avoue sa passion pour Maximilien d’Autriche, le jeune ambitieux renonce à ses plans et s’empoisonne. — Dans ce drame, moitié fiction, moitié histoire,