Page:Revue des Romans (1839).djvu/460

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je lus pour la première fois ce roman, qui fit sur moi une vive impression. Il est peut-être devenu la source de mes inspirations et de mes idées… J’ai adopté dans ma tragédie les caractères, le plan et souvent même le langage de cette histoire… Je renvoie le lecteur à l’original, afin qu’il puisse juger combien je lui suis redevable. »

On a encore de miss Henriette Lée : *Clara Lenox, ou la Veuve infortunée, trad. par Lasalle, 2 vol. in-12, 1798. — *Les deux Émilies, ou les Aventures du duc et de la duchesse d’Aberdeen, trad. par M. Christophe, 2 vol. in-12, 1800. — Arundel et Henriette, ou les Aventures de deux orphelins ; suivi de Montford, ou le Danger des voyages, trad. par Christophe, in-12, 1801.

Les ouvrages suivants, qu’on attribue souvent à H. Lée, sont de miss. Sophie Lée, sa sœur : Le Souterrain, ou Mathilde, trad. par le Marre, 3 vol. in-12, 1793. — Le Château de Saint-Hilaire, trad. par M. Christophe, 2 vol. in-12, 1801. — Savinia Rivers, ou le Danger d’aimer, 5 vol. in-12, 1808.

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LEFÈVRE (Jules).


SIR LIONEL D’ARQUENAY, 2 vol. in-8, 1834. — Sir Lionel, membre d’une grande famille anglaise, apparaît d’abord dans ce livre attelé pour son malheur au char d’une coquette impudente et glacée. Pauvre Lionel ! Quelle épreuve, quel supplice il endure au moment où, rassemblant ses forces, il brise enfin sa chaîne ! Redevenu libre, nous le voyons se rapprocher d’une figure nouvelle, la douce et touchante Amélie, sœur adoptive de Lionel, dont la tendre amitié se plaisait autrefois à diriger l’éducation. Depuis, et pendant une absence de Lionel, Amélie, qui touche à sa seizième année, est devenue la victime d’un intrigant odieux qui, dédaigné d’elle, s’en est vengé comme Lovelace de Clarisse. Lionel, qui croit Amélie coupable, mais qui n’a pas cessé de l’aimer comme le meilleur des frères, se dévoue pour sauver sa sœur adoptive de l’infamie. Il épouse l’infortunée et la couvre de son nom, tandis qu’elle porte encore dans son sein le fruit d’une fatale et criminelle surprise. Devenu l’époux d’Amélie, Lionel ne tarde pas à éprouver pour elle un tendre sentiment, mais la supposant préoccupée d’un autre amour, il hésite à ouvrir son cœur, et s’enveloppe sous le masque d’une opiniâtre et fantasque indifférence. De son côté, Amélie nourrit un secret penchant pour son mari ; mais dans la candeur et la timidité de sa conscience, se croyant méprisée de Lionel, indigne de son amour, elle emprisonne le sien dans une amère et silencieuse réserve. Ces deux amants, dont les cœurs se méconnaissant tout en battant l’un pour l’autre, en viennent à comploter une séparation ; le mari un voyage aux grandes Indes, la femme une demande régulière en divorce. Le double complot échoue à la grande joie des conspirateurs, qui tombent dans les bras l’un de l’autre et font leur mutuel bonheur. — L’action de ce