Page:Revue des Romans (1839).djvu/518

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long. Il est plus probable qu’il écrivit ce roman vers les derniers temps de sa vie ; car il en parle dans une lettre, en date du 15 décembre 1754, comme d’une production récente, et qu’il hésite à livrer à l’impression. Il s’était proposé, dans cette fiction, de peindre le triomphe de l’amour conjugal en Orient, et le despotisme légitimé par la vertu qui se consacre au bonheur du genre humain ; mais quoiqu’on reconnaisse encore souvent dans cette production sa plume ingénieuse et énergique, il n’a pas su déguiser l’invraisemblable de son récit, ni y répandre l’intérêt dont il était susceptible.

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MONTIGNY (Louis), auteur dramatique et romancier.


LES AVENTURES DE GARNISON, 2 vol. in-12, 1824. Après la bataille de Wagram, plusieurs officiers, réunis à Vienne dans la maison d’un grand seigneur, passent leurs journées à rire et à s’entretenir du beau sexe. Chacun raconte sa joyeuse histoire. Au moment de se séparer, ils se promettent d’entretenir une correspondance qui aura pour objet de se transmettre mutuellement les aventures galantes qui leur seront arrivées et celles qui seront parvenues à leur connaissance. C’est cette correspondance que publie l’auteur, correspondance qui ne ressemble à rien moins qu’à un cours de morale. Voici le titre des dix aventures : le Moderne Joseph ; Histoire d’une jolie comtesse ; la Fille du pasteur de Neustadt ; la Morale à la hussarde ; Athénaïs ; la Belle inconnue ; la Soubrette ; une Aventure tragique ; les Trois duels.

Nous connaissons encore de cet auteur : Fragments d’un Miroir brisé, in-12, 1823. — Le Provincial à Paris, 3 vol. in-12, 1824-25. — *Le colonel Duvar, fils naturel de Napoléon, 4 vol. in-12, 1827.

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MONTJOIE (Christophe F. L. Ventre de Latouloubre,
plus connu sous le nom de Gallart de), né à Aix (Bouches-du-Rhône), vers 1776, mort le 4 avril 1816.


HISTOIRE DES QUATRE ESPAGNOLS, 4 vol. in-12, 1800 ; cinquième édition, 4 vol. in-12, 1823. — Le sujet principal, le premier mobile et l’intérêt le plus puissant de ce roman est la noble passion de l’amitié. Un grand d’Espagne, don Pedro de Massarena, a pour ami un simple homme de loi, Texado, qui lui a rendu les plus importants services, et qui meurt, laissant peu de fortune à sa veuve et à trois enfants, parmi lesquels est un jeune homme nommé Fernand. Don Pedro n’a qu’un fils unique, don Carlos. Ces deux jeunes gens sont les héros du roman ; ils ont été nourris, élevés ensemble, et sont unis par les nœuds de la plus tendre amitié.