Page:Revue des religions, Vol 1, 1892.djvu/430

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et, se dressant devant eux, sur le penchant de la colline, le fameux cèdre, chargé de fruits, répandant autour de lui une délicieuse fraîcheur, emplissant l’air d’une odeur suave [1].

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Sans doute, la rencontre ne tarda pas à avoir lieu. Dans quelles circonstances fut livrée la bataille ? Quelles furent les péripéties de la lutte ? Nous ne saurions le dire [2]. Mais, si l’on en juge par les sinistres appréhensions d’Eabani, par la grandeur des préparatifs, par la mauvaise renommée qui précédait Humbaba, le mystérieux habitant de la forêt de cèdres, enfin, par les avertissements divins que reçurent tout le long de la route, les deux héros, le choc dut être terrible. L’issue du combat fut fatale pour Humbaba. Vaincu, il n’obtint point miséricorde et eut la tête tranchée [3].


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Notes

  1. Tab. V, col. I, l. 1-10.
  2. Le récit du combat devait occuper la plus grande partie de la cinquième tablette. Malheureusement, de cette tablette, il ne nous est parvenu, si l’on en excepte le début, qui est assez bien conservé, que quelques mots isolés, tout au plus, quelques bouts de phrases des col. II et VI, dont il est difficile de démêler le sens, par rapport l’ensemble.
  3. Tab. V, Col. VI, l. 45. C’est la dernière ligne de la tablette qui nous apprend l’issue du combat et la mort de Humbaba.




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Le premier soin de Gilgamès, le combat une fois terminé, fut de réparer le désordre de sa toilette Aussitôt, il fourbit ses armes, endossa sa cuirasse, mit à la place de ses habits ensanglantés, une blanche tunique,