Page:Revue des religions, Vol 2, 1892.djvu/233

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mariage à Isdhubar, et, se voyant refusée, de dépit, exige d’Anou, son père, la création du taureau divin, lequel finit par être terrassé, correspond exactement au « mois du message d’Ischtar » et marque, par le triomphe du héros sur le monstre, le moment de plénitude de sa force. Dans la septième tablette, Isdbubar tombe malade et est privé de son ami, juste dans le mois qui suit l’équinoxe d’automne, où le soleil se trouve déjà sur son déclin. Dans la huitième tablette, Isdhubar parti à la recherche de ’Hasisatra, pour obtenir sa guérison et le secret de la vie, rencontre les deux hommes-scorpions sous le signe même du Scorpion. La neuvième tablette, où se trouve racontée la navigation d’Isdhubar, dans la barque d’Our-’hanschâ, à travers l’Océan et les eaux de la mort, est en rapport avec le solstice d’hiver et la fin du mois placé sous la garde de Nergal, le dieu de la mort. C’est dans la dixième tablette et au mois « de la caverne, » qu’Isdhubar parvient à l’embouchure des fleuves, dans l’endroit secret qu’habite ’Hasisatra. Les récits du déluge et de la guérison d’Isdhubar prennent place dans la onzième tablette, parce que le onzième mois est celui du signe du verseau, et, qu’à partir de ce moment, le soleil reprend sa marche ascendante. Enfin, dans la douzième tablette, l’ombre d’Éa-bani arrachée aux enfers, est transportée parmi les dieux, c’est à savoir, dans le mois de la constellation des deux poissons d’Ea, qui symbolisent la résurrection.

Nous reconnaîtrions sans peine, avec Fr. Lenormant, que « toutes ces coïncidences, qui s’enchaînent si régulièrement, ne sauraient être fortuites, » si, en réalité, elles étaient toutes également fondées. Mais, tant à cause de l’imperfection du texte, que de l’incertitude même des traductions, il s’est glissé, ici et là, des erreurs regrettables. Dans le court exposé que ce savant