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Page:Revue pédagogique, premier semestre, 1879.djvu/250

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de ses capacités et de son aptitude dans la carrière qu’il aura choisie. »

Meubler la mémoire des notions les plus utiles et les mieux appropriées aux besoins futurs des élèves, développer harmonieusement leurs facultés physiques, intellectuelles et morales, tel est incontestablement le but de l’école primaire.

Nos deux auteurs insistent également sur la nécessité de donner à l’enseignement primaire un caractère religieux, « La valeur réelle d’un homme, observe M. A. V., consiste moins dans le savoir que dans la vertu, qui doit être considérée comme la fin principale de l’éducation, parce qu’elle est le but de la vie. » Il rappelle ailleurs cette parole de Bacon : « La religion est l’arome qui empêche la science de se corrompre ; » et cette autre de M. Guizot : « L’atmosphère de l’école doit être morale et religieuse. »

M. le directeur de l’école normale de Peseux, qui appartient à la religion réformée, accentue encore davantage la note religieuse. « Jésus-Christ, dit-il, est véritablement le chemin, la vérité et la vie ; et l’on peut dire, ajoute-t-il, de ceux qui voudraient le bannir de l’éducation et de l’école, ce que saint Paul disait des Juifs, adversaires de Jésus-Christ, qu’ils sont les ennemis du genre humain. » Modeler l’éducation de l’enfance sur celle de l’Enfant-Dieu, tel est l’idéal que propose M. Paroz, tout en établissant que la pédagogie doit être « fondée sur une étude sérieuse de la nature de l’enfant et des lois de son développement ».

Ce dernier principe, le pédagogiste belge le développe de la manière suivante. On nous permettra, en raison de l’importance de cette règle, de rapporter cette page intégralement :

« L’enfant est une activité intelligente et libre unie à des