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Page:Revue pédagogique, premier semestre, 1879.djvu/75

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REVUE PÉDAGOGIQUE.

Nous ne pouvons pas entrer ici dans les détails des divers procédés d’enseignement dont le maître peut faire usage ; mais nous ne saurions trop lui recommander de donner à son enseignement un caractère attrayant et tout à fait pratique.

Ainsi, pour l’écriture, qu’il s’abstienne de faire tracer de longues pages à main posée. Il n’a pas à former des professeurs de calligraphie, et toute son ambition doit être d’amener ses élèves à une bonne écriture courante. Il peut obtenir ce résultat en les exerçant à copier très-lisiblement les petits devoirs qu’il leur donne : dictées, lettres, factures, etc.

Pour la lecture, il ne doit pas se borner à donner des conseils ; il doit joindre l’exemple au précepte en commençant par lire lui-même le morceau qu’il a choisi et en le faisant ensuite répéter par les élèves. Il doit avoir soin de poser de fréquentes questions sur la signification des mots et des phrases, et obliger enfin les adultes à faire sommairement et de vive voix le compte rendu de ce qui a été lu. Nous croyons qu’il est superflu de recommander aux instituteurs de ne choisir que des morceaux intéressants, et se prêtant à des explications en rapport avec les connaissances déjà acquises et les besoins des élèves.

La langue française doit être enseignée sans le secours de livres de grammaire : avec les adultes, point de leçons apprises par cœur, l’explication d’une dictée ou d’une phrase écrite au tableau noir, permet au maître de passer en revue ou de rappeler les règles les plus élémentaires et les plus indispensables de la grammaire. Comme exercices de dictées, il faut toujours choisir des sujets utiles ou des récits moraux ou historiques.

C’est surtout en calcul et en arithmétique que l’enseigne-