Aller au contenu

Page:Revue pédagogique, premier semestre, 1880.djvu/95

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
87
L’INSTRUCTION PRIMAIRE EN ÉCOSSE.

D’après la loi nouvelle, il n’est désormais permis à aucun patron d’employer les enfants au-dessous de 40 ans, ou les enfants de 10 à 14 ans qui ne seraient pas pourvus du brevet élémentaire visé par l’Act de 1872. Il est également interdit à tout patron ou marchand exerçant une industrie sur la voie publique de prendre à son service des enfants ne remplissant pas les conditions ci-dessus, ou de les retenir hors de leur domicile, du 1er avril au 1er octobre au delà de 9 heures du soir, et du 1er octobre au 1er avril plus tard que 7 heures du soir. L’exception est admise lorsque, à la distance de trois milles du lieu où réside et où travaille l’enfant, il n’existe pas d’école inspectée que celui-ci puisse fréquenter, lorsque le travail auquel l’enfant est employé a lieu durant les jours de congé scolaire ou aux heures où l’école n’est pas ouverte, ou bien encore lorsque à présence de l’enfant est réclamée, soit aux champs pour les travaux de l’agriculture, soit à la mer aux époques de grande pêche, et encore l’enfant ne peut-il être retenu plus de six semaines dans le courant de l’année. En cas d’infraction à ces prescriptions, le patron ou son représentant est puni d’une amende qui n’excède pas 40 shillings. La même pénalité est prononcée contre le patron ou le parent qui aurait produit un faux certificat portant que l’enfant a atteint l’âge fixé par la loi.

La loi de 1878 porte que les dépenses d’établissement et l’entretien des écoles supérieures peuvent être prélevées sur Je fonds scolaire, quand ces écoles se trouvent placées sous l’autorité du comité local. Tous les établissements de cet ordre sont soumis à la surveillance des inspecteurs et relèvent du département d’éducation, au même titre que les écoles élémentaires.

L’Act de 1872 met à la charge du fonds des pauvres la