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Page:Revue pédagogique, premier semestre, 1881.djvu/295

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UN INSTITUTEUR NÈGRE À TOMBOUCTOU

ma flèche. J’ai écrémé plus de dix commentaires, dans le but d’augmenter la concision de certains articles, de déterminer le sens de plusieurs expressions techniques, et d’indiquer les sources où le maître avait puisé. D’où il résulte que j’avais acquis le droit de dire que, si mon travail était terminé, il pourrait dispenser les étudiants de recourir à d’autres livres. J’en ai soumis un volume au cheik Ibrahim-Châoui, qui était le juriste le plus entendu de Merrakech, et il en fut tellement satisfait qu’il daigna l’adopter dans son cours et en faire l’éloge devant ses collègues. J’ai rédigé en outre des observations sur quelques points obscurs du Mokhtaçar[1], sans parler d’une paraphrase du texte que je viens de commencer, et qui na laissera pas de rendre service, si Dieu me permet de la compléter.

La liste des autres livres d’Ahmed-Baba comprend les titres que voici : Études sur le Mokhtaçar de Sidi-Khelil,. depuis le chapitre de la dîme aumônière jusqu’à celui du mariage, en deux volumes ; — Éclaircissements sur l’article du serment (même ouvrage) ; — Inspirations divines pour l’intelligence des pensées de Khelil, intitulées Mounoun errabb el-djelil, en deux tomes ; — le Dourour el-ouichah ou Perles du baudrier, qui est un abrégé du livre de Soyouthi intitulé El-ouidhah fi fouaid en-nikah, et qui traite des avantages du mariage ; — Préceptes de morale tendant à démontrer qu’il faut étouffer son ressentiment pour éviter d’être injuste ; — le Classement du Djama el-maïar d’El-Ouncherici (jurisprudence) ; — le Niet-el-âmel, thèse où il prouve que c’est sur l’intention que la religion

  1. C’est le titre arabe du Précis de jurisprudence composé par Sidi-Khelil.