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Page:Revue pédagogique, premier semestre, 1882.djvu/324

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REVUE PÉDAGOGIQUE

tion était presque perdue à Alger, furent retrouvées et obtinrent un succès réel et mérité.

En 1854, on crut nécessaire de partager l’école de Mme Luce : un établissement du même genre fut ouvert sous la direction d’une des sous-maîtresses. Ces deux institutions fonctionnaient non sans de grandes difficultés, lorsqu’en 1858, plusieurs mesures administratives préparèrent la disparition des écoles de jeunes filles, dont l’utilité avait été l’objet de nombreuses critiques, assez fondées.

La première de ces mesures fut la suppression des propositions pour la réorganisation ou la suppression de cet établissement. Voici la combinaison sortie de l’enquête. L’école arabe-française de Mme Luce serait convertie en ouvroir, où les jeunes Mauresques, sur la désignation du bureau de bienfaisance musulman, seraient reçues, pour y être instruites aux divers travaux d’aiguille ; l’ouvroir libre existant serait mis sur le même pied que celui à créer ; l’administration fournirait les locaux nécessaires à l’installation ; deux cents bourses d’apprentissage seraient créées en faveur des deux maisons ; le prix de la bourse serait de 5 francs par mois, dont 3 attribués à l’élève et 2 à la directrice ; l’apprentissage durerait deux années ; les jeunes filles seraient admises à recevoir du bureau de bienfaisance des brevets d’apprentissage, depuis l’âge de 10 ans accomplis jusqu’à 16 ans inclusivement ; celles qui resteraient à l’ouvroir, après leur temps d’apprentissage, y seraient rétribuées, comme dans tous les ateliers, proportionnellement à leur travail ; on leur délivrerait à cet effet un livret spécial où serait inscrit, jour par jour, en regard du travail effectué, le montant du salaire auquel il aurait donné lieu ; il serait institué, pour la surveillance des ouvroirs, un comité permanent