Aller au contenu

Page:Revue pédagogique, premier semestre, 1882.djvu/325

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée
315
LES ÉCOLES ARABES FRANÇAISES

de dames patronnesses, au nombre de sept, dont cinq françaises et deux indigènes ; l’administration ne prendrait dorénavant à sa charge d’autres dépenses relatives aux ouvroirs que les bourses d’apprentissage et les frais de location et d’entretien des locaux ; enfin, le crédit alloué au budget provincial au titre de l’école arabe-française de filles, serait transporté tout entier au bureau de bienfaisance musulman, qui se chargerait, en outre, des dépenses afférentes aux ouvroirs.

Un arrêté du 10 : octobre 1861 confirma les propositions de la commission d’enquête ; il prononçait la suppression de l’école arabe-française de filles et sa transformation en ouvroir. L’ouvroir libre qui existait déjà fut également reconnu d’utilité publique. Le 18 mars 1865, un arrêté gouvernemental rapporta les dispositions rattachant au bureau de bienfaisance musulman les divers établissements et institutions d’assistance des indigènes, et notamment celles de l’arrêté du 10 octobre 1861, qui plaçaient les ouvroirs musulmans sous la surveillance de ce bureau. Ce n’était donc plus qu’un agent d’exécution des œuvres d’assistance, dont l’initiative et la direction appartenaient à l’autorité préfectorale. Comme conséquence, un arrêté du préfet d’Alger, en date du 15 avril 1865, déclarait institutions d’assistance publique départementale : 1° les bourses d’apprentissage destinées à initier les jeunes garçons musulmans à nos industries ; 2° l’asile ouvert aux enfants des deux sexes de deux à dix ans ; 3° les deux ouvroirs consacrés aux jeunes filles et aux ouvrières indigènes pour les habituer à gagner leur vie par le travail.

Aux termes de l’article 4 du : décret du 18 août 1868 sur l’administration des indigènes en territoire civil, les divers services spéciaux d’assistance musulmane, ainsi que