Aller au contenu

Page:Revue pédagogique, premier semestre, 1882.djvu/557

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée
545
ENSEIGNEMENT DE LA GYMNASTIQUE

Nous disons importantes, car il faut qu’on en soit bien convaincu, les officiers, s’ils sont mal secondés par leurs sous-officiers, tireront, quoi qu’ils puissent faire, un fort mauvais parti des 250 hommes sous leurs ordres.

Considérons le jeune soldat que son intelligence et son instruction porteront au grade de simple sergent. Il lui faut absolument six mois pour passer caporal ; ce n’est certes pas trop pour faire son apprentissage de soldat et apprendre sa théorie. Dans les nouvelles manœuvres en ordre dispersé, le rôle du caporal au combat est des plus importants. Les fonctions qu’il remplit dans le service intérieur comme dans le service des places, exigent encore de lui pas mal de connaissances. Il restera caporal pendant un an, ou un an et demi. Combien de temps lui restera-t-il donc pour être sergent ? — un an encore, un an et demi au maximum.

On le voit. c’est bien peu. Nous n’aurons donc que de très jeunes sous-officiers dans nos rangs, au moment d’une déclaration de guerre.

Combien nous serons heureux de voir alors revenir une bonne partie de ces jeunes sous-officiers instruits, intelligents et dévoués que l’instruction publique n’aura pas encore appelés au professorat ! Que de services précieux ils pourront rendre dans l’armée !

On peut être sûr d’avance que c’est à eux que s’adressera la confiance du capitaine, et que sur eux retombera une bonne partie de la lourde responsabilité du service de guerre, dans l’intérieur des compagnies.

Ainsi donc nos élèves-instituteurs en passant sous les drapeaux rendront à l’armée deux grands services :

Ils faciliteront le travail des instructeurs régimentaires, en y préparant les enfants d’avance, en leur donnant un