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Page:Revue pédagogique, premier semestre, 1882.djvu/558

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REVUE PÉDAGOGIQUE

commencement d’instruction militaire, et en leur apprenant les grands devoirs qu’ils ont à remplir envers le pays ;

En second lieu, anciens sous-officiers, nos jeunes instituteurs apporteront à l’armée, en temps de guerre, un concours des plus précieux par leur instruction, leur savoir et leur dévouement.

J’aborde maintenant la partie technique de cette étude : la gymnastique, au point de vue de l’hygiène d’abord.

La gymnastique est une méthode scientifique qui se base sur les lois de la structure et des fonctions de l’organisme, et dont le but est de former et de développer le corps humain.

La gymnastique seule peut entretenir la vigueur naturelle des organes, réconforter les santés délicates, et même, d’après les médecins les plus autorisés, guérir un certain nombre de maladies. — En effet, elle ne s’adresse pas exclusivement à un seul ou à plusieurs des groupes musculaires qui composent notre organisme ; elle les développe tous. La danse produit des jambes énormes supportant un buste léger et grêle ; l’escrime ne fait travailler qu’un nombre de muscles fort restreint, et si l’on n’exerce pas chaque bras à tour de rôle, on en vient à provoquer les inégalités de développement les plus disgracieuses. L’équitation donne aux jambes une courbure exagérée en dedans, aplatit les cuisses, arrondit le siège et fait grossir l’abdomen. En un mot, toute habitude musculaire donne à ceux qui la possèdent une conformation spéciale, et un médecin légiste peut lire sur un cadavre ou un squelette le métier que pratiquait l’individu pendant sa vie.

La gymnastique, au contraire, est un ensemble d’exercices qui permet de passer successivement et méthodiquement