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Page:Revue pédagogique, premier semestre, 1882.djvu/561

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ENSEIGNEMENT DE LA GYMNASTIQUE

hauteur, largeur ou profondeur, les courses de vélocité et les courses de fond, on aura parcouru, sans avoir recours à une machine, toute la série la plus intéressante des mouvements gymnastiques.

Le travail aux machines et aux agrès est bien le couronnement de cette instruction ; mais à la rigueur il n’est pas le complément rigoureusement nécessaire. Encore tout instituteur peut-il suspendre une corde lisse à une poutre, et il n’est pas difficile d’emprunter une échelle avec laquelle on peut exécuter mille mouvements.

On voit, Messieurs, que l’enseignement de la gymnastique élémentaire est à la portée de tous et que, sans en avoir fait Jamais soi-même, il est possible de devenir un excellent professeur au moyen du premier manuel venu.

Seulement, ce dont il faut bien se convaincre, c’est qu’on n’obtient de résultats hygiéniques comme ceux dont je parlais tout à l’heure, qu’à force de travail et de persévérance. Ce n’est que par des exercices répétés pendant le plus long temps possible, et cela tous les jours, qu’on arrive à augmenter la vigueur corporelle des élèves.

Là, je dois signaler un obstacle à vaincre, c’est la courbature musculaire. C’est une souffrance souvent intolérable et qui va quelquefois jusqu’à la fièvre. Tout le monde a éprouvé ces douleurs-là après un exercice violent auquel on n’était pas accoutumé. Mais bien peu de personnes savent le rôle utile que joue la courbature dans la réparation des muscles, dans leur développement, dans leur multiplication et dans l’accroissement de leur vigueur. — Voici ce qui se passe :

Quand un homme pénètre pour la première fois dans un gymnase, les exercices auxquels il est soumis provo-