Aller au contenu

Page:Revue pédagogique, premier semestre, 1892.djvu/122

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée
112
REVUE PÉDAGOGIQUE

67 présents sur 84 inscrits ; à Aïn-Sultan, 85 présents sur 110 inscrits.

À ces écoles indigènes ordinaires on pourrait assimiler certaines écoles françaises où les élèves musulmans sont en nombre et parfois en majorité : comme celle de Fort-National, où, sur 56 élèves présents, j’ai compté 33 musulmans ; comme celle de Michelet, où, sur 60 élèves présents, 55 sont des Kabyles. En outre, dans un certain nombre d’écoles purement françaises, il y a quel ques indigènes : 13 musulmans sur 106 élèves à Tizi-Ouzou, 32 sur 92 à Dellys, 7 sur 22 à Rebeval, 4 sur 34 à Azazga, 25 sur 57 à Dra-el-Mizan, 16 sur 62 à Bordj-Ménaïel.

Les écoles préparatoires, dont les meilleurs élèves achèveront leur éducation dans les écoles ordinaires, sont le plus souvent à une classe ; elles n’en ont jamais plus de deux. Dans le premier cas, le maître est presque toujours un indigène, avec le titre d’adjoint s’il a le brevet élémentaire, et celui de moniteur s’il n’a que le certificat d’études primaires ; dans le second cas, l’un des deux maîtres est souvent un Français. Au premier type se rattachent les écoles d’Azouza, où j’ai trouvé 44 élèves ; de Thaddert-ou-Fella, avec 29 présents ; de Taka, avec 55 ; d’Aïl-Lazis, avec une vingtaine d’élèves ; d’Aït-Saada, avec une trentaine ; d’Aït-Ali-ou-Harzoun, avec une quarantaine. Au second type se rapportent les deux petites écoles, déjà mentionnées, de la commune de Haut-Sébaou.

J’insisterai sur les écoles enfantines d’Azrou-Kola et d’Aït-Hichem dans la commune de Djurdjura, et sur l’orphelinat de filles de Thaddert-ou-Fella, près de Fort-National.

La première, installée sur un pic, au bord d’un village aérien, dans une assez jolie petite mosquée, ne reçoit pour le moment que des petits garçons. Elle est dirigée par une jeune monitrice indigène, Mlle Fatma, qui ajoute à son prénom arabe celui de Valentine, et sur laquelle on peut déjà étudier l’effet de l’instruction française appliquée aux femmes kabyles. C’est une élève de notre orphelinat de Thaddert-ou-Fella ; elle est pourvue du certificat d’études primaires et touche 800 francs. C’est une jolie fille, qui porte élégamment le costume national et l’espèce de