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Page:Revue pédagogique, premier semestre, 1923.djvu/120

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REVUE PÉDAGOGIQUE

la classe depuis longtemps, — ou, la tenue d’un carnet quotidien n’est que poudre aux yeux, etc. Comme si ces élèves, même peu nombreux, n’avaient pas droit à tous vos soins, un droit même plus strict, si possible, du fait que leurs parents les envoient aussi à l’école à l’époque des grands travaux ; comme si une leçon pouvait être ordonnée, substantielle et profitable, sans une détermination préalable de sa matière et de ses étapes, d’ailleurs en vue d’une classe actuelle, de cette année, de tel jour, de telle séance ; et comme enfin si, au lieu de n’être qu’un trompe-l’œil, des notes écrites précises ne pouvaient pas être ce qu’elles doivent être, la trace de recherches et de réflexions effectives.

De même, si des résultats médiocres pourraient s’expliquer, en grande partie, par une insuffisance d’activité, n’est-il pas plus commode de ne les attribuer qu’à l’inintelligence et à l’indiscipline des élèves, à l’influence des familles, à l’irrégularité de là fréquentation ?

Je n’ai pas épuisé les causes qui peuvent diminuer l’activité professionnelle. Qu’il me suffise d’avoir démêlé les plus agissantes. Par là même d’ailleurs, n’ai-je pas indiqué les remèdes appropriés ? D’une vue d’ensemble, ayons le souci d’une incessante amélioration générale et professionnelle. À cet effet, et tout en faisant une part aux livres de distraction, pourtant choisis avec discernement, continuons notre culture par la lecture et l’étude attentive de livres de fond. Je compte insister une autre fois sur ce point, tant il me paraît capital. En même temps, « ne faisons rien que de sincère et que de sérieux ». Dans la préparation de la classe, ingénions-nous à rajeunir notre enseignement, à le présenter sous des aspects nouveaux afin d’en varier-et d’en assurer l’intérêt. Et, pour m’en tenir à un autre exemple, que la correction des devoirs ne consiste pas seulement dans l’usage d’encre rouge ou, moins encore, dans un simple visa qui ne trompe personne, mais que l’élève y soit associé, mis à même de redresser ses propres fautes et de les éviter à l’avenir. En peu de mots, appliquons-nous à garder libre notre esprit, à rendre notre expérience attentive, autant dire réelle.

Parmi les moyens de la rendre telle, j’ai à cœur de souligner la portée de l’examen de conscience. Notre tendance n’est que