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REVUE PÉDAGOGIQUE.

En sixième lieu, les taxes locales, perçues sous forme de capitation (poll-tax) dans les townships, dans les towns, dans les cités ou dans les districts, après un vote de l’assemblée et sous la surveillance des administrateurs du district. C’est généralement la source la plus abondante.

En septième lieu, les dons des particuliers en argent et en nature.

Cette dernière source, qui accroît chaque année dans une proportion sensible les revenus scolaires, mérite une mention spéciale. Depuis 1871, le commissaire de l’éducation, M. J. Faton, publie chaque année la liste des sommes données aux institutions scolaires. La liste, comme le fait remarquer l’auteur[1], est loin d’être complète, parce qu’un grand nombre de menus dons ne parviennent pas à la connaissance du Bureau de statistique. Néanmoins la somme enregistrée s’élevait à 9,957,494 dollars ou près de 50 millions de francs pour 1872 et à 11,226,977 dollars ou environ 55 millions de francs pour 1873 (du 15 octobre 1872 au 15 octobre 1873). La crise commerciale, qui sévit si cruellement sur les États-Unis depuis la fin de l’année 1873, a considérablement réduit ce revenu qui, cependant, en 1875, a été encore de 4,126,562 dollars, environ 20 millions de francs. C’est surtout dans les riches États de l’Est que les libéralités sont le plus fréquentes, Elles s’adressent principalement à l’enseignement supérieur, mais les écoles primaires et secondaires en ont aussi leur part (plus d’un million de francs en 1875).

Une des plus célèbres donations de ce genre est celle que fit M. Peabody, en 1867, à la fin de la guerre de sécession. « Je sens profondément, écrivit-il, que le devoir et le

  1. Rapport de 1873, p. CXI.