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LES ÉCOLES AUX ÉTATS-UNIS.

à laquelle on puisse puiser ; avec elle, on peut se dispenser des autres ; sans elle, il est à peu près impossible de se faire une idée complète de l’ensemble de l’éducation en Amérique, tant les documents originaux sont nombreux, divers ct difficiles à rassembler[1]. À ce titre, elle n’est pas moins précieuse pour les Américains que pour les étrangers.

La seconde espèce consiste en circulaires, en rapports divers consacrés à des questions pédagogiques ou à des procès-verbaux de réunions de pédagogues[2].

Le département de l’éducation est sans contredit une excellente institution. Nulle part peut-être il n’était plus désirable d’avoir un centre d’informations et de statistique que dans un pays où l’action et l’administration appartiennent à tant de groupes morcelés et indépendants. C’est un miroir dans lequel les écoles américaines peuvent se voir elles-mêmes groupées les unes à côté des autres, comparer leur organisation, apprécier leurs différences et mesurer leurs progrès dans la suite des années ; les nombreux renseignements particuliers qu’elles demandent sont encore une preuve des services rendus par le Bureau. Cependant il ne manque pas d’adversaires qui le dénoncent comme une machine de centralisation. Quoique rassembler des documents et administrer soient choses bien différentes, on le regarde comme suspect. C’est là une susceptibilité exagérée ; il faut espérer qu’elle ne prévaudra pas contre l’opinion de ceux qui acceptent le bien, même lorsqu’il part du centre fédéral.

  1. Le nombre des documents analysés dans le rapport de 1875 s’élève à plus de 6, 085. Le rapport de 1870 ne portait que sur 831 documents.
  2. Cette seconde espèce porte pour titre : Circulars of information of the bureau of education, Washington.