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REVUE PÉDAGOGIQUE.

Parmi ces derniers, on doit mentionner l’Association pour l’éducation nationale, qui, dans sa dernière assemblée, en 1877, à Louisville du Kentucky, a voté la résolution suivante ; « L’Association pour l’éducation nationale affirme de nouveau la profonde conviction qu’elle a de la grande importance du Bureau national d’éducation, comme étant une institution propre à rassembler, comparer, répandre les renseignements qui sont d’une nécessité vitale pour la bonne direction et pour le progrès des écoles et du système d’écoles sous le gouvernement du peuple, pour le peuple et par le peuple. » Aussi a-t-elle demandé qu’on augmentât le crédit alloué à ce bureau,

Elle a demandé davantage dans une assemblée tenue en décembre dernier à Washington : « Convaincue que l’influence et l’action du gouvernement général ; qui représente tout le peuple, doit être employée à stimuler et à encourager, dans toutes les voies pratiques, les efforts des États et des communes pour étendre et améliorer le système des écoles publiques », elle a adressé au Congrès une pétition en vue de créer un fonds national d’éducation dont le revenu serait annuellement distribué aux États et aux territoires sous la surveillance du Bureau de l’éducation ». C’est une proposition du genre de celle qui a déjà été deux fois repoussée. Les pédagogues ne se lassent de la reproduire. Triompheront-ils ? Quelque jour, peut-être. Mais ce jour ne me paraît pas encore venu.

Nous qui, en France, n’avons pas à soutenir les mêmes luttes que les Américains pour obtenir l’ordre par la centralisation et qui péchons quelquefois en cette matière : par excès plus que par insuffisance, nous pouvons cependant envier aux États-Unis l’institution d’un bureau analogue à celui de Washington qui dresse et publie