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REVUE PÉDAGOGIQUE.

nous avions voix au chapitre, nous la demanderions en briques ou en pierres avec chaperons, afin de mettre des arbres en espalier. Les palissades ne durent guère, coûtent beaucoup et ne servent à rien ; les haies vives prennent trop de place et logent trop d’insectes et autres petits animaux nuisibles.

Les communes rurales qui annexent à la maison d’école un terrain clos, devraient, à notre avis, s’imposer les frais de drainage de ce terrain. Ce drainage n’est pas seulement utile, en ce qu’il débarrasse le sol d’un excès d’eau qui peut s’y trouver, il est utile encore en ce qu’il favorise la circulation et le renouvellement de l’air. C’est donc une opération d’assainissement et d’aération qui donne presque partout de bons résultats. Mais comme on ne se soucie guère de mettre en mouvement des draineurs de profession pour ouvrir des rigoles et poser des tuyaux dans un jardin de peu d’importance, nous serions probablement mieux écouté, si nous donnions le conseil d’ouvrir des allées à une certaine profondeur et de les remplir de cailloux ou de pierraille avec une couche de fin gravier et de sable par-dessus.

Nous n’osons guère parler de la largeur de ces allées, car elle reste subordonnée à la superficie du jardin. Avec un jardin d’une étendue respectable, deux hommes marchant aisément de front sans se toucher indiquent la largeur suffisante. Mais avec un jardin de petites dimensions, il convient d’y regarder de près et de prendre moins ses aises. C’est à l’instituteur de réfléchir et d’arrêter ses dispositions comme il l’entendra.

Nous l'engageons seulement, quand c’est possible, à diviser son jardin en quatre carrés égaux au moyen de deux allées croisées à angle droit et d’une allée de pourtour,